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Mieux vaut prévenir que guérir Empty Mieux vaut prévenir que guérir

Mar 5 Nov - 1:58



Mieux vaut prévenir que guérir

Où se situe la prévention dans le sport de haut niveau ? Quelles démarches avoir ? Comment les mettre en place ? Toutes les réponses dans cette articles.

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La prévention se développe de plus en plus dans le sport de par l’augmentation du nombre de blessures rencontrées. Celles-ci sont de plus en plus courantes entre autre pour deux raisons :

  • Augmentation du niveau de performances requis et des dérives liées. Il faut s’entraîner plus, plus souvent et plus fort… (Le rugby de haut niveau en est une image flagrante).
  • Augmentation du nombre de pratiquants non préparés avec des objectifs non adaptés. (Trailer et ultra-trailer débutants se lançant à la conquête de l’ultra distance par exemple).

Plus spécialement depuis cette année, les stratégies préventives occupent une place importante dans la planification de l’athlète par Devopt.


« Mais qu’entendons-nous par prévention ? »

La prévention regroupe l’ensemble des mesures mises en place dans le but de préserver une situation donnée dans son état stable. Elle repose sur deux actions :

  • L’identification des facteurs favorisants.
  • La mise en place de protocoles de réduction des facteurs favorisants.




Identification

L’identification des facteurs favorisants est une démarche complexe puisque celle-ci doit être menée avant toute émergence de problèmes dans un milieu multifactoriel. On recherche des indices émergents durant la pratique sportive mais pas que. Voici une rapide liste afin d’exposer la complexité d’identification :

Déséquilibre agoniste / antagoniste, faiblesse musculaire et soutien articulaire insuffisant, mauvaises gestuelles techniques, troubles posturaux, manque d’hydratation, manque de sommeil, alcool, dérive alimentaire (excès protéique, régime pauvre en glucide…), fatigue transitoire (augmentation des charges d’entraînement, maladie …), historique de blessures et problèmes résiduels liés (instabilité résiduelle, faiblesse résiduelle, mobilité articulaires réduite …), souplesse et amplitude gestuelle réduite, pour les sports de contacts attitudes de jeu dangereuses et inappropriées, froid, chaleur, terrain de pratique (dur, gras ...), matériel inadapté…

Les blessures apparaissent souvent non pas à cause d’un seul de ces facteurs mais par accumulation plus ou moins prononcée d’un certain nombre d’entre eux. On se rend compte alors de la difficulté de prêter attention à l’ensemble de ces signaux, surtout lorsque l’athlète est seul avec, là aussi, certaines dérives tendant à masquer les signaux d’alarme. L’accompagnement apporte alors un regard extérieur indispensable à la bonne compréhension de son activité dans le milieu environnant.

L’identification peut être soutenue par des tests. En image, ici par exemple, un test isocinétique permettant la visualisation des déficits et des déséquilibres musculaires sur un certain mouvement, à différents angles, sur différents types de contraction et sur différentes vitesses. Ainsi on peut mesurer, chiffrer et définir le problème afin de mettre en place des stratégies de prévention adaptées.


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Figure 1 : Bilan isocinétique réalisé par un athlète et analysé par Devopt permettant l’orientation des séances de préparation physique futures.


Ces tests peuvent être plus simples et plus adaptés au terrain tel que le test SEBT visant à apprécier la stabilité fonctionnelle et dynamique de la cheville. Leur intérêt dépend en grande partie de l’activité pratiquée, du niveau de l’athlète et du moment où le test est réalisé.


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Figure 2 : Schéma du test SEBT unipodal.



Stratégie de prévention

Dans l’entraînement on parle de séance prophylactique ou de pré-habilitation. Je distingue ces deux notions par leurs buts, même s’ils sont très proches.

La prophylaxie est un ensemble des mesures à prendre pour prévenir les blessures. La prophylaxie s’intègre parfaitement dans les séances de préparation physique. Ces dernières peuvent être orientées quasi uniquement sur ce thème en focalisant 90% du temps de séance à des exercices prophylactiques (séance spécifique) ou bien être axées sur un autre thème tel que la force max, mais intégrer tout de même des exercices prophylactiques (prévention intégrée). Dans ce cas, il semble judicieux de profiter de l’échauffement qui est une routine prophylactique de base (rôle préparatoire à la séance à venir et qui a pour but d’éviter de se blesser). Ainsi, on travaille par exemple le soutien articulaire avec un exercice spécifique tout en échauffant son articulation pour la séance à venir. Les exercices sont alors plus ou moins judicieux suivant leurs sollicitations, l’échauffement qu’il provoque etc … Les étirements et/ou assouplissements par exemple sont une autre stratégie prophylactique possible (souvent intégrée en récupération) qui est sujet à de nombreuses ambiguïtés dont nous traiterons dans une autre chronique.

La pré-habilitation est un ensemble de mesures à prendre pour préparer un travail spécifique futur. Par exemple, vous voulez réaliser un bloc de musculation incluant de la force maximale alors celui-ci doit être préparé. Les séances réalisées doivent alors être un mix entre exercices prophylactiques (ainsi la prophylaxie s’intègre à la pré-habilitation) et exercices de force préparatoire. Ces exercices seront travaillés le plus souvent avec de faibles charges et dans des conditions de contraction bien définies. Tant que ceux-ci ne sont pas maitrisés l’augmentation du tonnage sur le bloc force max doit être évitée. En parallèle à ces exercices préparatoires le mouvement sur lequel le bloc force max sera réalisé doit toujours être inclus dans la séance. Celui-ci doit être travaillé en amplitude complète même si le bloc de force max sera réalisé sur une angulation contrôlée.


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Figure 3 : Exemple d’exercice de force préparatoire réalisé avant un bloc de force par Devopt.





La littérature dans tout ça ?


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La littérature apporte beaucoup de réponses quant à la manière d’orienter ces séances ou ces exercices de prévention. Par exemple, celle-ci accorde un intérêt particulier à la manière dont le travail en musculation est réalisé. Travail en chaine ouverte (TCO) lorsque le segment distal est libre de mouvement ou en chaine fermée (TCF) lorsque le segment distal est fixe. Le travail en TCF permet le travail en force et ainsi d’augmenter la co-contraction musculaire agoniste / antagoniste, réduisant la force de cisaillement de l’articulation et minimisant le déplacement de celle-ci. Cependant, on augmente les forces de compression articulaires. En TCO on peut cibler plus facilement un groupe musculaire défini mais on augmente les forces de cisaillement. Les deux régimes de mouvement peuvent être utiles mais doivent être adaptés à leurs objectifs et leurs modalités d’utilisation (charge, angle de contraction, libre ou guidé, stable ou instable, localisation dans la planification …). De la même manière, l’ensemble de ces modalités sont à étudier. Ainsi la préparation physique doit être réfléchie dans sa globalité et il ne faut pas seulement s’intéresser à l’exercice utilisé, son nombre de répétition et le poids soulevé.

L’impact du renforcement musculaire dans la prévention des blessures est aujourd’hui largement confirmé. On note que les effets des programmes mettant l'accent sur des exercices excentriques se sont avérés efficaces dans la prévention des blessures aux ischio-jambiers chez les joueurs de football. Le renforcement des muscles de la hanche par un entraînement en force a montré des résultats pour prévenir les blessures au dos et à l'aine ainsi que sur les lésions antérieures du ligament croisé chez les jeunes femmes. Etc …


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